Installations
INTRO
« Installations », cela regroupe les arts dits « dans la rue et dans la nature », plus en fait tout ce qui ne se fait pas en atelier, les « pièces uniques » (travail que je ne renie certes pas). Ça sort l’art des galeries, musées et institutions en proposant son travail à tout public au lieu des qlq maigres pourcents qui fréquentent les lieux usuellement dédiés aux arts plastiques.
Ça se fait le plus souvent dehors et en public, ce que j’aime, le public fait en qlq sorte pression, pas question d’hésiter, tergiverser, il faut y aller, dépoter. Et puis, dans l'idéal, le résultat doit s’intégrer au site ou au moment, à l’évènement. D'un point de vue pratique il n'y a pas à les emporter chez soi où ils encombreraient.
J’ai commencé petit à l’occasion d’un rassemblement Art Plastique d’une journée, à Vence crois-je, On m’avait demandé de tailler le bois mais une journée c’est bien insuffisant, aussi ai-je bâti en une après midi une « Ella Fitzgerald » en carton peint sur châssis, tasseaux et branchages, échelle 1. En vingt ou trente années, ça a grandi jusqu’à la dernière édition de la « Caravane » qui s’étirait sur plus de 200 m ; sans oublier bien sûr mes réalisations en neige de 50 m cube.
Les Hommes Carton
Michel Cabaret, un ami plasticien niçois, organisa une (trop) grande Xpo, « DART », au palais des Xpo de Nice et me proposa de monter qlq chose devant l’entrée, une pièce d’appel. Je disposais ainsi du plus grand emplacement, le mieux placé et gratuit ! Comme à l’époque le bon maire de Nice, M. Peyrat, « nettoyait » la ville des sdf et clochards, je lui en ai posé 6 ou 7, en carton, matériau qui souvent les abrite. Je me dois d’ajouter que le Michel se gratta la tête et : « Si ça ne plait pas, on parlera de nous. " en 95 ? C’est avec cette pièce que j’ai acquis une notoriété locale, j’ai même vendu l’un de mes Hommes Carton !
La Grande Parade
J’ai travaillé deux fois au Festival de Jazz de Nice, j’y allais tous les jours profitant ainsi de tous les concerts. La 1° fois j’ai élevé une « grande parade », style New Orleans, une file d’une dizaine de musiciens en branchages et carton peint (par Tova Snyder). Le batteur et le bassiste, encombrés de leurs instruments, ne pouvant marcher, j’ai imaginé de les jucher sur des montures, des chameaux en l’occurrence, dont la bosse permet de triangulariser la structure. C’est ainsi qu’est née « la Caravane".
A
Toulon, place Puget, pour un symposium.
Certainement
l’une des plus émouvantes. Quand, en dernier, j’accrochai la tête du Mahatma
que j’avais préparée, je tremblais presque. « Tu te rends compte à quoi
tu touches ! »
J’ai
laissé la pièce sur place. - l’avantage des installations est que l’on n’a pas
à les transporter et les stocker – Malheureusement, abandonnée par
l’organisation, elle a été immédiatement détruite par un orage.
matos :
carton sur une structure en branchages
Seul
face aux Cieux / Pow Wow au plateau de Calern, Caussol.
Lieu
Cosmique (D’ailleurs il est le site de l’observatoire éponyme.) ce plateau, en
balcon haut au-dessus de Grasse, est creusé de dolines circulaires de qlq
dizaines de mètres de diamètre et jonché de curieux cailloux aux formes
organiques, anatomiques. Le cercle est la géométrie cosmique du lieu, surtout
quand il fut surmonté d’une pleine Lune ou d’un arc en ciel quasi complet.
Qlq
artistes, dont Olivier Roche, y ont organisé plusieurs symposiums estivaux,
« in Situ », où chaque participant occupait une doline, n’ayant que
le ciel pour horizon tout autour. J’ai participé au moins trois fois.
Pour
le premier, j’y suis arrivé les mains dans les poches, sans outils ni matériaux,
et n’ai utilisé que ceux du coin, les cailloux. Land Art pur et dur.
Pour
le deuxième, un cercle, j’ai un peu triché et ai utilisé ficelles et argile
crue, + ma brouette.
La Caravane, l’Aventure Humaine.
Suite
à la « Grande Parade », j’ai donc installé à de nombreuses reprises
« la Caravane » qui devint mon œuvre la plus réclamée. D’abord faite
de qlq chameaux et chameliers, touareg, elle grandit en longueur et sens, en
ambition, devenant une parabole de l’avancée humaine, comprenant bien d’autres
éléments que des Touaregs dont je maintins cependant tj. fidèlement la
présence.
L’une
des premières réalisations fut montée sur la pétanque de st Paul de Vence, où
je m’aperçus que l’habillage en carton n’était pas forcément nécessaire. Je
l’ai ensuite installée six fois sur plus de 100 mètres, échelle un peu plus de 1. Au parc du château
d’Ô à Montpellier, parmi les blés de Gesves en Belgique pour la fête de mai, au
Futuroscope en contraste avec leurs édifices futuristes, à Lulea° au fond de la
Baltique elle fut détruite par la foule qui envahit son site sur la plage pour
la célébration alcoolisée du solstice estival. Mais enfin elle fut une réussite
pour sa dernière édition, la plus ambitieuse, ma dernière installation
monumentale, dernière puisque mes jambes désormais me lâchent. Je m’y suis
senti moi-même, là où je devais être et agir, heureux.
En photos :"la Fuite en Égypte", "éléphants daliniens", à Gesves, Belgique.
matos :
branchages, clématite.
A
côté de cela je l’ai dessinée moult fois à l’encre de chine, et réalisée en
petit en fil de fer.
une vidéo de qlq 3 minutes doit toujours exister sur Utube : la caravane, l'aventure humaine
Le Grand Chef.
Installé avec l’aide de P. Callon, sur la plage de Villeneuve les Maguelone pour l’excellent symposium « la Grande Barge » sur le thème du mouvement (mes œuvres bougent, d’après les organisateurs.), il valut la remarque d’un gamin d’une dizaine d’années : « Ah, c’est pour ça qu’on dit les Arts Plastiques ! »
matos : branches, plastique récupéré.
Le
Fil Rouge.
Il
s’est agit de tendre des lignes pures et droites dans une végétation plus que
touffue, anarchique, siège de tombes fort anciennes.
matos :
corde à linge rouge.
le Troupeau. Hier 6
Milliards. Hui 8. Demain ?
Nice,
installation photos, atelier-squat de la Lanterne. Il y avait 6 milliards de
têtes affichées, (106 x 12 x 500) population mondiale à la fin du
siècle dernier. D’après la multiplication d’une photo des Champs Elysées au
soir de la victoire (foot) de 1998 où l’on a compté un million de patriotes.
« On a gagné !...) » Cela faisait partie de ma 2° Xpo à la
Lanterne, Xpo intitulée « le Troupeau ». Bien sûr, une
« Caravane » y figurait, rentrant dans l’ancien garage.
matos :
500 photocopies.
La
Patera.
Mon
premier travail en rapport avec les migrants qui arrivaient – ou pas - sur ces
bateaux de pêche espagnols. A Gréoux les Bains.
matos :
branchages.
Arboretum
de Roure.
Flottent
mes Souvenirs d’Enfance.
Pour
le beau symposium de Machilly, 74, sur leur petit lac. J’y ai fait flotter mon
train électrique, Hornby ; et d’autres jouets et objets de mon enfance rémoise. Il
ne sombra pas mais fut échoué par des pêcheurs qu’il gênait ?
Détail : T-P + "l'Ange au Sourire".
matos : outre les jouets, flotteurs en bouteilles d’eau.
9
Boules.
« à
la Gaudi ». Il s’est agi d’égayer le mur béton du fond du jardin de la
M.A.S. aux tristes souvenirs, à La Brigue, dans ma vallée.
matos :
béton sur grillage sur structure métallique, céramiques.
Le Banquet.
A Gréoux les Bains. Mise en relief libre du « Banquet » de Brüghel l’ancien.
matos :
En argile crue, hélas, faute
technique, le premier orage l’a dissout.
La Pirogue.
Symposium
estival à Volonne.
matos :
J’ai taillé cette grosse
bille de mélèze en 3, 4 jours, à
fond, à quatre pattes, et quand je relevais la tête je m’apercevais que j’étais
entouré d’une cinquantaine de gens, silencieux.
Je ne
sais ce qu’est devenue cette pièce ?
Ou bien « Highway to the Sky », ou encore « échelle de Jacob ». 2 éditions, en grand le long du Gorneton, au sud de Lyon, en P. U., chez moi (cliché J. Naar).matos : branches.
Tous liés.
Tous liés, d’esprit, de chair et par des objets. Une structure neuronale en qlq sorte.
matos : lattes de sommier, céramique, fil de nylon.
J’ai décliné ce thème en dessins, en P. U., et malheureusement pas assez souvent et convainquant en installations où l’on aurait pu pénétrer.
à Hautecourt. Sentier d'art au-dessus de Moutiers, 73. J’y suis allé plusieurs fois.
Joan
of Arc & Fire.
D’après
la chanson de L. Cohen célébrant les noces de Jeanne et du feu.

La
dernière fois j’ai taillé une tête d’orang outan (homme de la forêt) que l’on
regardait encadrée, comme dans un miroir, notre propre réflexion. Il
réfléchissait.
Libellules.
Il y
en a deux exemplaires : l’un suspendu en plastiques
récupérés, boites de conserve, stylos billes... L’autre en bois, fiché au sol, en croix, au thorax anthropomorphique, d’après un cliché du documentaire
Microcosmos.
Autruche.
matos :branchages, fougères, palmes.
Riders on the Storm.
matos : Mixe de matériaux synthétiques et naturels.
Depuis longtemps je voulais concrétiser cette chanson des Doors (of perception). Eté 2020 ce fut fait, puis installé d’abord un seul cavalier, au jardin. Prémonitoire ? La nuit suivante eut lieu la catastrophe Alex, 70 cm d’eau en 12 heures. Comme si les dieux de l’orage avaient voulu rigoler ! Ensuite je l’ai déplacée et augmentée de deux autres cavaliers de l’orage.

La
Femme de Vitruve.
Leonardo
a dessiné l’Homme, aux proportions soi-disant idéales, Jean-Noël a mis la Femme
en volume.
matos : Clématites & branches.
Spirale de Vie dans la Bieugne ravagée.
Après
la cata Alex en 2020, sur une idée de Milao et aidés de Nicoletta, nous avons
voulu « redonner Vie » au torrent de la Bieugne qui descend de
Castérino pour se jeter dans la Roya. De deux à trois mètres de large
ordinairement il en a mesuré une cinquantaine, ravageant tout, notamment le cimetière
de st Dalmas dont on retrouvait les caveaux en vrac parmi les rochers et
cailloux.
matos : caillasse.
matos : Quoi de mieux que des coquilles d’œufs pour évoquer le « fragile » ? J’ai conservé les miennes pendant des années. + une Bouddha femme pour un peu de sérénité, (originale en argile).
(en haut à droite, buste d'Hubert Reeves.)

Neiges
et glaces.
matos :
et bien, neige ou glace !
Le
Bébé.
Valloire.
73. Trois hommes dont deux tendasques authentiques, Stéphane & Soleil, plus
moi le capitaine, nous avons pondu ce beau bébé de plus de 4 mètres. Prix des
enfants bien sûr.
BOB est toujours là
Aidé de Pierre, nous avions taillé
l’orchestre rasta de B. Marley, et taillé du public dans les chutes dispersées.
Amérindiens,
Teepee.
Les photos de mes
sculptures dans les grottes sont rares étant données les difficultés de prises
de vue. Néanmoins, ici, j’y avais taillé quatre Amérindiens pénétrant dans le
teepee que formait la pièce circulaire, en voici deux.
J. L.
H., Mr. Lucky.
John
Lee Hooker se surnommait ainsi, étonné du succès qu’il a connu. Valloire
encore, aidé de Pierre.
Magma Humain.
Ma préférée qui nous valut presque tous les honneurs, moi avec le sculpteur
Gérard Ducret et son fils.
Ça se voulait être un jaillissement d’humains, plus de 50,
brisant le sol.
Réalisé (bénévolement) au dessus de chez moi, à Castérino ; tous ceux qui passaient et le souhaitaient purent manier la pelle.
Hélas, non soutenue par les autorités locales, l'expérience ne fut pas renouvelée les années suivantes.



































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